Je viens de lire la lettre que Bernard DEBRE a adressée, ce matin, aux élus parisiens de l’UMP. Sans même encore avoir abordé le sujet avec mes collègues, je ne peux que constater et regretter son ton ouvertement polémique.
Bernard DEBRE est candidat aux prochaines municipales. C’est son droit le plus strict. Je tiens, d’ailleurs à préciser qu’aucun élu – y compris les candidats parisiens aux primaires - ne lui a contesté cette ambition. N’importe qui peut envisager sa propre candidature. Je n’ai jamais jeté le discrédit sur tous ceux qui, à droite, prétendent avoir des ambitions aux prochaines élections municipales. Cela fait partie du jeu politique normal. Que je sache, l’UMP n’est pas le parti unique de la droite parisienne.
En revanche, il est déplaisant de constater que Bernard DEBRE jette l’opprobre sur une démarche initiée par Nicolas SARKOZY. Le Président de l’UMP a d’ailleurs réitéré son soutien à ce processus de désignation lors du dernier Comité départemental de l’UMP. Pire encore, Bernard DEBRE laisse entendre qu’il est aussi, à sa manière, un candidat de l’UMP. Comment peut-il se considérer comme un candidat naturel des élus de l’UMP, au même titre que les quatre candidats officiels ? Sur quelles bases Bernard DEBRE fonde-t-il ses prétentions, alors qu’il conteste, ouvertement et sans nuance, les règles de l’UMP ? Je ne peux que déplorer l’attitude équivoque de certains de mes collègues. Ils portent une lourde responsabilité dans des divisions que nous devons éviter à tout prix. Pour ma part, je n’ai nullement l’envie de réagir d’une manière symétrique. Le candidat que je soutiens a affiché sa volonté scrupuleuse de respecter les primaires. Cela ne m’empêche d’ailleurs pas de respecter les trois autres candidats dont je salue la loyauté. Ils sont également des candidats officiels qui peuvent se prévaloir de l’UMP car ils ont accepté les règles du jeu. Et donc toutes ses conséquences. Je viens d’ailleurs de rencontrer Françoise de PANAFIEU dans la réunion organisée samedi par Christophe LEKIEFRE. Elle n’est pas ma candidate et pourtant nous entretenons les rapports les plus cordiaux. Par contre, à l’égard d’un candidat hors primaires, je m’abstiens naturellement de toute attitude ambiguë ou équivoque. Je n’apporte aucun soutien à un candidat UDF ou, que sais-je, villiériste… La confusion pratiquée par certains renforce ma conviction quant au bien-fondé des primaires.
L’argumentaire de Bernard DEBRE est donc exclusivement centré sur le rejet des primaires organisé par la Fédération de Paris de l’UMP. L’ancien ministre et actuel député du 16-nord renouvelle ses griefs les plus classiques. Dans cette missive désagréable, je ne trouve rien sur son programme pour Paris. Propreté, logement, sécurité, etc. : le répondeur est décidément aux abonnés absents ! Je ne retrouve que de vulgaires ragots éculés dans la presse… L’ancien maire d’Amboise aurait pu avoir la peine de nous donner ses grandes idées pour Paris. Que nenni ! J’ai peine à imaginer que celui qui prétend mettre de la hauteur en politique se place au niveau d’un folliculaire fielleux en mal de sensation, prêt à remuer les poubelles politiques. Avec à la pelle des arguments creux et sans consistance.
Que d’énergie perdue dans cette candidature dont le moteur semble être le refus d’un processus qui met les adhérents au centre des décisions ! Faut-il se résigner à ce que les adhérents nous renvoient par milliers leurs cartes ? Peut-on imaginer une candidature qui serait le fruit de logiques politiciennes, sans aucune base militante ? C’est pourtant le risque que certains prennent. Comment expliquer poliment aux adhérents que ce processus n’était en fin compte qu’une vaste mascarade à laquelle ils ont d’ailleurs participé? Pour ensuite gentiment leur demander de faire campagne… Circulez, il n’y a rien à voir !
Les leçons de 2001 - épisode dans lequel j’ai eu ma part de responsabilité - n’ont toujours pas été tirées… Devant toutes ces tristes leçons de morale, je préfère garder les pieds sur terre. Faut-il se rappeler que, dans l’histoire, les pires moralisateurs sont à l’origine des plus grandes catastrophes politiques ? Décidément, qui veut faire l’ange fait la bête… A trop prôner la vertu, on finit par louer son plus exact contraire.
Merci pour ces commentaires M. BOHBOT mais je vois chez M. DEBRE le renouveau qui manque à vos candidats à la Primaire UMP!
Je suis tout à fait d'accord avec M. DEBRE lorsqu'il ironise sur le nombre des adhérents UMP qui choisissent un candidat ... Que représentent en effet vos 10 000 adhérents face à 2 millions de parisiens.
Si nous avions écouté votre parti dans le XVIème nord, nous aurions eu Laurent DOMINATI comme député et je ne suis pas sûr que ce soit vraiment le renouvelement que vous prônez !!!
Laissez vos 4 candidats batifoler jusqu'à 2008 et je vous donne le résultats des prochaines municipales parisiennes ...
Rédigé par : François | mercredi 05 oct 2005 à 11h48
Cher Jack Yves, je tiens à t'apporter mon soutien.
En effet, la reaction de Bernard Debré est tout simplement celle de quelqu'un qui a peur de se soumettre au vote de militants...Je trouve cela bien dommage!Il est en train de se mettre à dos tout l'UMP et en premier lieu son président, Nicolas Sarkozy.
Les militants UMP sont pour les primaires.
C'est facile de se pretendre le sauveur de la droite parisienne, encore faut il agir et proposer des solutions.
A Paris, nous n'avons pas besoin de personnes qui ne savent que critiquer.
Comment une personne qui n'arrive pas à gagner à Amboise, peut il prétendre pouvoir se battre contre Bertrand Delanoe?
Pour répondre à Francois, je respecte tout à fait ta position mais je veux juste te dire que tu plaides une cause perdue d'avance...les militants ne sont pas dupes.
En ce qui concerne le 16ème Nord si Laurent Dominati avait été élu, nous aurions tout simplement un Député.
La circonscription n'a jamais été aussi peu animé politiquement que depuis l'arrivée de Bernard Debré.
Vous ne comprenez pas que les militants ont besoin d'être écouté et de participer à la vie politique, c'est ce que Nicolas Sarkozy fait en mettant en place le processus des primaires.
Bernard Debré devrait prendre exemple...
Rédigé par : JR | jeudi 06 oct 2005 à 01h46
Personnellement, je ne partage pas l'avis de M. Debré qui favorise les divisions de la droite, qui a déjà eu du mal à s'unir.
Je pense que le 16e arrdt a perdu la possibilité d'avoir un excellent député avec Laurent Dominati, un député qui agit et qui s'intéresse véritablement aux habitants de sa circonscription. Je parle en connaissance de cause, habitant le centre de Paris où nous le regrettons vivement...
La question que je me pose est la suivante : si M. Debré était si brillant, pourquoi les habitants d'Amboise ne l'ont-ils pas réélu ?
Rédigé par : Linette | jeudi 06 oct 2005 à 10h58
Cher Jack-Yves, je partage ton indignation face à Bernard DEBRE. Je ne partage en aucun cas cette idée que 10 000 militants n'ont pas de légitimité face à 2 millions de parisiens ! Dans ce cas là : à quoi sert les partis politiques, sinon à désigner leurs champions pour les différentes élections ! Dans tout cela, il y a beaucoup de mépris pour les militants et largement trop d'orgueil pour l'ancien maire d'Ambroise ! arrêtons de considérer les militants comme sous la IVème République !
Rédigé par : olivier dlc | jeudi 06 oct 2005 à 12h18
Je suis désolé de vous décevoir mais le militant est fait pour coller les affiches et faire de la pub pour l'élu qu'il choisit !!! C'est de la chair à canon, rien d'autre. Vous ne me faites pas croire le contraire !
Rédigé par : François | jeudi 06 oct 2005 à 15h05
et be, cher François, vous avez sans doute une bien mauvaise expérience du militantisme ! En votant pour le président du mouvement ou en votant pour désigner notre champion à l'élection municipale de paris : je n'ai pas l'impression d'être de la chair à canon. Si ce genre de démocratie interne n'est pas dans la culture ni la tradition d'un certain nombre d'élus qui sont au pouvoir depuis 40 ans : il va falloir qu'ils s'y habituent ! Rien n'empêche à B Debré de se présenter et d'avoir autour de lui de la "chair à canon" pour coller ses affiches ! si c'est sa façon de faire de la politique et si c'est ce que veulent ses partisants, après tout pourquoi pas !
L'âge moyen à Paris est de 39 ans, et on nous proposerait encore de faire de la politique avec des méthodes de 1950 ! A 30 ans, je pense qu'il y a beaucoup à redire sur l'héritage politique des 30 dernières années et j'ai envie aujourd'hui d'être acteur des 30 prochaines années : et ce n'est sûrement pas en suivant le panache blanc d'un champion qui ne parle que de lui, qui pour exister se doit de diviser et qui in fine nous dit : "ne n'est pas le bon moment, le bon candidat, et il n'y a vraiment que de mauvais militants" !! Quel orgueil ! quel projet ? quelle ambition pour les parisiens ?
BBrrzzz non merci !
Avec ce genre de raisonnement/personnel politique j'ai l'impression de revenir sur un vieux slogan des années 80 : "on a la droite la plus nulle du monde" !! question d'héritage ? question de génération !
Rédigé par : olivier dlc | jeudi 06 oct 2005 à 16h45
voilà une bien mauvaise opinion de la démocratie!des règles ont été souhaitées au sein du mouvement,il convient maintenant de les respecter; et c'est très bien ainsi...ce qui était imaginable et vécu au temps de Zola puis du front populaire ne peut plus l'être ,fort heureusement.La base militante réfléchit et prend la parole..le militant n'est plus un courtisan à qui on impose les tâches les plus contraignantes!il a le droit de s'exprimer.Si les règles établies déplaisent il faut rester en dehors du parti et ne pas chercher à en détourner des membres.Que B.Debré se présente c'est son choix mais qu'il ne joue pas à l'électron libre pour niure encore et toujours.
le but essentiel n'est-il pas de changer le maire actuel???
MP
Rédigé par : | jeudi 06 oct 2005 à 18h13
Oserais-je rappeler à Jack-Yves, dont je me targue d'avoir avec lui des relations, même si elles sont épisodiques, bien plus personnelles que beaucoup ici, que Bernard Debré a écrabouillé Laurent Dominati. Laurent Dominati issu d'une famille qui a discrédité la droite parisienne pour longtemps et fut l'un des piliers de la défaite de 2001. Oserais-je également rappeler que dans l'affaire, je n'ai pas seuleemnt été un observateur, mais un acteur, que j'ai perdu des plumes dans l'affaire. Une belle amitié. Mais après tout le travail que nous avions fourni en 2002 pour barrer la route à Laurent Dominati, je trouvais un peu saumâtre d'avoir à avaliser l'investiture obtenue contre toutes les règles communément admises par l'Ump elle-même de Laurent Dominati. Bernard debré, sans le soutien de quiconque, a conquis le siège de député, en balayant ses adversaires. Ce dont nous avons besoin à Paris, c'est d'un homme avec une stature. Jacques Chirac, malgré la trahison populaire dont il fut l'ouvrier quotidien (cf Franck Borotra dans le NO du 13-08, Bernard Pons dans le Parisien, Denis Jeambar dans son livre paru le mois dernier) depuis quarante ans, l'assassin politique systématique, avait cette stature et cette aura indéniable. Jean Tibéri pas du tout. Et Bertrand Delanoé non plus. Aujourd'hui, seuls Bernard Debré et michel barnier ont cette aura internationale qui permettrait à Paris de recouvrer son rang sur la scène du monde. Pas Claude goasguen, ni Panafieu, Lellouche, et encore moins Tibéri.
Rédigé par : Raphaël | mercredi 12 oct 2005 à 04h02
peut-on vraiment imaginer que Bernard Debré n'avait aucun soutien en juin 2004????
Tout le monde sait qu'il y a eu le soutien officiel et l'autre plus feutré et bien plus virulent...
que fait-on aussi des médias qui distillaient au compte goutte des informations comme des piqûres de rappel....
un peu d'objectivité!
mp
Rédigé par : | mercredi 12 oct 2005 à 13h07
Cher Raphaël,
Je ne vais pas t'écrire un livre car me connaissant tu sais ce que je penses.
En revanche, je ne peux pas te laisser dire tout ca.
Tout d'abord, je souhaiterai te rappeler que Bernard Debré a lui descredité la droite au niveau national en perdant une mairie comme Amboise.
Tu trouves toi même saumatre d'avoir à avaliser l'investiture contre toute les règles, aujourd'hui Nicolas Sarkozy propose que ce soit les militants qui choisissent leur candidat.
Quoi de plus démocratique?Que te faut il de plus?
Dois je te rappeler que Bernard Debré na pas voulu se soumettre au voix des militants, cette fois tu n'auras donc aucune investiture à avaliser étant donné que Debré n'en aura pas.
A moins que ta raison te pousse à soutenir celui qui sortira des urnes des militants UMP...
En ce qui concerne Laurent Dominati, comme je l'ai déjà dit le 16ème Nord aurait au moins un Député, chose dont la circonscription est privée depuis l'arrivée de Debré.
Amitiés
Rédigé par : JR | mercredi 12 oct 2005 à 13h30
Nicolas Sarkozy qui, en privé, et je le sais de source très sûre, se lamente de cs quatre candidatures... Je rpète ce que j'ai déjà dit chez Claude Goasguen : un parti n'est pas de nature démocratique. C'est ainsi. La dictature doit y prévaloir, sans quoi c'est la foire sans nom. C'est ainsi, je n'y peux rien. Appliquer en France le modèle américain des "Primaries" me semble, bien au-delà des problématiques particulières du parti socialiste ou de l'Ump, un frein à l'expression partisanne. Chacun se gargarise de la démocratie interne développée par Philippe Séguin à partir de 2000 à l'Ump. Quels résultats !!! paris perdue en 2001, Le Pen au deuxième tour en 2002, les régions françaises perdues en 2004, j'en passe et des meilleures. Allons, soyons un peu responsables et reconnaissons que cet essai fut un échec, et ne poursuivons pas dans cette fuite en avant vers la défaite collective.
En l'occurence, la raison n'a pas sa place dans ce processus. la raison dicera à beaucoup de voter pour un parti que je désapprouve, et vous en serez les premiers responsables. Ce ne sera pas faute d'avoir crié urbi et orbi le risque que nous courrons en ce moment. Je parle ici bien entendu de l'élection présidentielle. Qui aura lieu dans un peu moins de dix-sept mois. Alors que les élections municpales en France se dérouleront dans plus de deux années et demie !!!
Quant au XVIème Nord, qu'est-ce à dire là ? bernard Debré est député de cette circonscription, et il exerce son rôle à plein. Laurent Dominati fut l'objet d'un désaveu cinglant, non seulement dans le IIIème arrondisssement dans le passé, mais dans le XVIème arrondissement, et ce à deux reprises ! Il n'a même pas été capable de conserver la permanence du quartier Trocadéro sise au 105 de la rue Lauriston. Ne nous racontons pas d'histoires. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, que personne ne peut soupçonner de collusion sur quelque sujet que ce soit, avaient tous les deux condamnés en privé cette investiture. Laurent Dominati n'a pas, et n'aura jamais sa place à paris. Cela aurait trop plu à Claude Goasguen qui aurait ainsi eu les mains libres pour ses ambitions municipales à Paris. Heureusement, son soutien éhonté, uniquement fondé sur sa propre carrière et absolument pas pour le bien des habitants du XVIème nord, lui collera aux basques. Et s'il n'en était pas ainsi, certains sauront le rappeler le moment venu.
Rédigé par : Raphaël | mercredi 12 oct 2005 à 17h21