J’ai été reçu vendredi après-midi à la préfecture de Police par le directeur du cabinet du Préfet, Paul-Henri Trollé. A la suite des terribles incendies survenus il y a quelques semaines à Paris, je souhaitais évoquer ce sujet avec les responsables de la police parisienne. Le préfet Paul-Henri Trollé connaît parfaitement le dossier et m’a assuré de la totale implication de ses services. Il m’a tout d’abord présenté un état des lieux des ateliers et entrepôts dans des immeubles d’habitation à Paris. La direction des transports et de la protection du public de la préfecture de police a recensé depuis 1998 et jusqu’à ce jour, 1567 établissements assujettis à l’arrêté préfectoral du 2 février 1998 (qui concerne les mesures préventives contre l’incendie dans les ateliers et entrepôts situés à l’intérieur des immeubles d’habitation dans la Ville de Paris). Parmi ces 1567 adresses, 720 (soit 46%) ont fourni un certificat de conformité.
Les arrondissements les plus concernés sont les 2ème, 3ème, 10ème, et 11ème qui concentrent 88,5% des ateliers et entrepôts de la capitale.
Arrondissements |
2ème |
3ème |
10ème |
11ème |
Total Paris |
Ateliers assujettis |
447 |
327 |
205 |
408 |
1567 |
Dont conformes |
140 |
149 |
88 |
277 |
720 |
% d’ateliers conformes |
31% |
46% |
43% |
68% |
46% |
204 arrêtés de fermeture ont été pris par le Préfet de police, 164 effectivement notifiés et parmi ceux-ci 101 ont été abrogés à la suite de la fourniture de l’attestation par l’exploitant.
La préfecture de police consent un effort particulier pour renforcer la prévention des incendies dans ce type d’établissements. Ainsi, en cinq ans, 2200 locaux ont été visités par les contrôleurs de sécurité, dont 500 depuis le début de l’année. 5 contrôleurs sont affectés à cette tâche en 2005 ainsi que 4 personnels administratifs.
J'ai proposé au Préfet qu'une information sur cet arrêté et les dispositions à prendre soit faite en direction des commerçants des arrondissements les plus concernés (centre de Paris, 10ème et 11ème) et qu'il soit rappelé aux syndics d'immeubles qu'il devait également s'assurer de la conformité des locaux de stockage dans les immeubles d'habitation.
Les choses ont-elles évoluées depuis cet article ?
Pour ma part, j'habite dans une copropriété juste au dessus d'un atelier de confection. J'ai sollicité mi-2005 le service de la prefecture en charge de faire appliquer cet arrêté. Ils m'ont répondu avoir contrôlé cet atelier, avoir constaté que son gérant ne s'était pas déclaré et surtout que son local n'était pas aux normes. Et à partir de là que se passe-t-il leur ais-je demandé ? Rien m'a-t-il été répondu. Nous devons leur donner du temps. Il m'a été clairement indiqué que des emplois étaient en jeux, et que les frais de mise aux normes étaient très élevés. Alors "la consigne" est de ne pas être trop méchant.
Les emplois sont donc privilégiés par rapport à la sécurité des habitants.
Depuis, l'atelier contrôlé l'année dernière a fait faillite, et après quelques mois d'inactivité, un nouvel atelier est venu s'installer ... sans n'avoir effectué aucun travaux.
Ces ateliers tournent en permanence. Et se moquent de ce type d'arrêté. Le jour ou cela devient trop chaud pour eux, ils vont ailleurs.
Et les propriétaires de ces locaux sont complices. Mais rien n'est fait vis à vis d'eux. Ils peuvent continuer à louer à des ateliers, sans se soucier des normes de sécurité. Ce sont les gérants d'ateliers qui exploitent ... pas eux.
Rédigé par : Alex | lundi 13 mar 2006 à 10h44
Alex,
adressez-moi à mon adresse Internet, les coordonnées de cet atelier. Je m'engage à le signaler directement au Préfet de Police.
Cordialement,
Jack-Yves
Rédigé par : Jack-Yves | lundi 13 mar 2006 à 11h42