J’ai assisté hier avec Claude Goasguen à deux soirées consacrées aux élections législatives israéliennes. Que ce soit, à la Maison France-Israël (8e) ou à l’auditorium de la rue Broca (5e), les résultats d’hier soir ont laissé perplexe bien des spécialistes de la démocratie israélienne.
Le scrutin est marqué par un taux de participation (61,7%) très bas, le plus faible enregistré dans l’histoire du pays et par l’effondrement du parti de la droite nationale, le Likoud (11 députés).
L’alliance probable du parti centriste Kadima et du parti travailliste (48 députés sur un total de 120 que compte la Knesset) est loin de réaliser une majorité stable : la faute en est due pour une part au mode scrutin (représentation proportionnelle intégrale) qui émiette la représentation des partis.
Face à la montée des périls avec l’avènement du Hamas au pouvoir en Palestine, les électeurs israéliens ont préféré se prononcer sur les thèmes de politique intérieure (notamment les graves difficultés sociales dont ils rendent Benjamin Netanyahou, le leader du Likoud, responsable).
Autre difficulté : les deux partis au pouvoir n’ont pas la même approche du règlement du conflit avec les Palestiniens.
Kadima est favorable à la poursuite d’un désengagement unilatéral, tout en conservant l’unité de Jérusalem ; quant aux travaillistes, ils sont favorables à une reprise du dialogue et à une partition de la Capitale israélienne.
La démocratie israélienne ne lassera pas de nous surprendre…
que cette démocratie apporte enfin la Paix, car elle ne viendra que par là et par la fraternité entre les hommes.
OMNIA VINCIT AMOR
Rédigé par : veritas | jeudi 30 mar 2006 à 12h42