Une régie pour le quartier Arts-et-Métiers.

J’ai rencontré Didier Bonnavaud, qui dirigera dans quelques semaines la régie du quartier Arts-et-Métiers. Des structures identiques existent déjà dans d’autres quartiers parisiens. Monsieur Bonnavaud dispose d’une solide expérience puisqu’il préside une régie de restauration dans le 18e. Il m’a présenté cette régie qui ouvrira ses portes dans notre arrondissement, en janvier 2007, au 58 et 60 rue du Vertbois.

Définition.
Une régie regroupe des collectivités locales, bailleurs sociaux et habitants ; l’objectif est d’intervenir ensemble dans la gestion d’un territoire. Les missions : entretenir le quartier, renforcer le lien social et construire une citoyenneté active.

Le projet.
La régie interviendra dans le nord-ouest du 3^e (Arts et Métiers et Gravilliers) ce qui représente un bassin de population de 12.095 habitants. Elle leur proposera des services de proximités (prestations de second œuvre bâtiment, bricolage…). Elle a obtenu de la Ville de Paris un marché d’appui aux services de nettoiement (balayage dans les créneaux horaires non couverts par la Ville, ramassage des déchets dans le secteur Gravilliers…) et négocie un autre marché avec la Direction des Parcs et Jardins pour l’entretien des jardinières du 3e (280) et du 4e (150).
L’animation locale sera également privilégiée à travers les repas de quartier et les manifestations locales.

Le dispositif.
Un directeur, un encadrant technique et trois agents. Il sera fait appel à des personnes éloignées du monde du travail (jeunes sans qualification, chômeurs de longue durée, rmistes…°

Le financement.

Subvention : 60.000€, marché de nettoiement : 82.000€, marchés « jardinières » : 30.000€.
Restent près de 150.000€ à trouver pour équilibrer le budget la première année ; Monsieur Bonnavaud espère y arriver par la vente de prestations, l’attribution d’autres subventions publiques, ou l’aide de fondations d’entreprises.
A noter que, compte tenu de son statut associatif et de sa dimension sociale, la régie bénéficie d’une exonération fiscale.

J’évoque avec Didier Bonnavaud la précédente expérience du PAD (Portage à Domicile), créé quelques mois avant les élections municipales de 2001 et qui s’était terminée par un cuisant échec.

Souhaitons à la régie un meilleur sort !