Avec de nombreux amis du quartier (Régine et Maurice Lippe, Jacques Bidel…), nous nous sommes retrouvés hier matin au cimetière de Bagneux pour la cérémonie d’enterrement de David Berman.
David était un survivant. Il avait survécu à l’enfer d’Auschwitz. Seul. Car toute sa famille y avait été impitoyablement anéantie.
Juif polonais, il avait été arrêté à quatorze ans par les Allemands pour "travailler" à la construction de l'autoroute Berlin-Katowice.
Il avait pu sortir de l’enfer d’Auschwitz-Birkenau pour être transféré dans un des camps du ghetto de Varsovie qui venait d’être brutalement liquidé par l’armée allemande. L’avancé soviétique obligeant les Allemands à évacuer les lieux en juillet 1944, il fut transféré à Dachau, à la suite d’une "marche de la mort" d’une centaine de kilomètres. Libéré par les Américains le 30 avril 1945, il choisit de gagner Paris, avec son ami Max Librati.
Il se mariera avec Betty et s’installera rue des Filles-du-Calvaire où il connut cinquante cinq années de bonheur.
Nous n’oublierons pas sa bonne humeur, son éternel sourire et sa joie de vivre.
Je présente à son épouse Betty, à ses enfants Sylvie et Thierry et à toute sa famille mes plus sincères condoléances.
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