Un chaud soleil inondait le beau jardin de l’hôtel de Bourvallais qui accueillait la première garden-party de la Garde des Sceaux. A l’occasion de la fête nationale, Rachida Dati recevait ses collègues de l’Union Européenne et des pays méditerranéens. J’ai eu le plaisir de retrouver de nombreux élus parisiens.
A 19 heures 30, le Président de la République a pris la parole. Il est revenu sur son refus de procéder à une grâce à l’occasion du 14 juillet.
"Je ne suis pas là pour dissimuler la réalité dans notre pays…mais franchement était-ce raisonnable de faire une grâce collective pour la seule raison que nos prisons sont délabrées et qu'on n'a pas assez de place !"
Il s’est également prononcé contre les dénonciations anonymes.
(photo TF1/LCI)
"Je comprends très bien que tel ou tel soit dénoncé, sans donner son nom au public, mais une dénonciation à laquelle on ne donnerait pas son nom à l'administration, et qui veut nous révéler quelque chose, c'est une pratique d'un autre temps".
Le chef de l'Etat a admis des exceptions, notamment "dans des cas très précis, à l'intérieur d'une famille, (lors de) violences sexuelles" ou encore pour la "protection, dans le cas de l'action terroriste". En dehors de cela, "si un citoyen a quelque chose à dire à la justice de son pays, qu'il le dise et la justice garantira la discrétion", a-t-il dit, estimant que "la dénonciation comme principe, cela rappelle des heures très sombres de notre pays". "Le papier où l'on dénonce sans signer, ce n'est pas l'idée que je me fais de la République".
En concluant, il a remarqué qu’en trente ans de vie politique, c’était la première fois qu’il venait au Ministère de la Justice.
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