Le Président de la République lançait mercredi le grand chantier de la réforme de l’Etat, aussi appelé RGPP (Revue Générale des Politiques Publiques).
Annoncée le 20 juin dernier lors d’un conseil des ministres, cette révolution administrative devrait conduire à rendre l’Etat plus efficace avec des fonctionnaires moins nombreux et mieux payés et des administrations plus proches des citoyens.
Plus de 200 personnes, issues des corps d'inspection de l'administration (finances, affaires sociales, etc.) et de cabinets privés travaillent au sein de 26 équipes d'audit.
Mon ami Gilles Pedini, en charge du Secteur Public chez Deloitte était ce mercredi l’invité de BFM pour expliquer la mission des grands cabinets privés pour répondre à l'ambitieux objectif présidentiel : comment faire mieux et moins cher ?
Gilles Pedini a indiqué que les cabinets privés viennent en appui d’équipes de l’Administration et des membres des inspections générales. « On regarde d’une part, les grandes politiques qui sont conduites dans chacun des ministères et d’autre part la manière dont elles sont mises en œuvre. A savoir comment l’organisation est faite, comment l’administration articule les fonctions opérationnelles avec des fonctions de support etc. Et on passe tout ça au crible. »
Il y a bien sûr des interrogations sur ces politiques : sont-elles nécessaires, sont-elles redondantes avec d’autres systèmes ?
« Vous avez alors déjà un premier élément, une première grille qui vous permet de le dire lorsqu’il y a des redondances.
En supprimant ces redondances, on fera des économies. C’est assez simple dans le principe, c’est bien sûr plus compliqué à mettre en œuvre. »
Les experts s’interrogent sur la manière dont les administrations sont organisées dans les autres pays, puisqu’il y a des pays européens qui ont déjà mené avec succès l’exercice de réforme de l’Etat.
« On se dit, est-ce que vraiment ces fonctions, c’est à l’Etat de les faire, de les assumer, est-ce qu’il n’y a pas des possibilités d’externalisation ? Est-ce qu’il n’y a pas des possibilités de mutualisation ? Et c’est à travers tous ces prismes que finalement on arrive à décliner un certain nombre d’économies. »
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