J’ai rencontré mardi dernier, à l’Hôtel-de-Ville, Marcel Lissak qui avait exprimé le mécontentement des sociétés mutualistes à l’égard de la Ville de Paris, lors de la commémoration le 16 septembre au cimetière de Bagneux.
Monsieur Lissak est le vice-président de la société mutualiste Bessarownod, issu de la fusion de trois sociétés (Bessarabia créée en 1912, Nowdo en 1920 et Odessa en 1898) et qui compte 175 membres.
Il m’a expliqué les problèmes que rencontrent ces sociétés mutualistes avec la Ville de Paris.
Ancêtre de la Sécurité Sociale, ces sociétés venaient en aide aux Juifs immigrés d’Europe centrale à qui elles apportaient secours et assistance : un dispensaire avait été ainsi créé au 14 rue de Paradis dans le 10e.
Ces sociétés d’entraide ont également acheté des caveaux pour leurs membres dans les cimetières parisiens.
Or, la Ville de Paris entend désormais appliquer strictement la loi qui réserve l’acquisition et l’usage des concessions funéraires aux seules personnes physiques (excluant de fait les personnes morales, comme les sociétés mutualistes).
Ce qui a conduit la Ville à compliquer terriblement les démarches d’inhumation pour les membres de ses sociétés.
Mercredi, la Ville de Paris réunissait les sociétés mutualistes et des institutions religieuses et présentait un projet de gestion des concessions collectives dites « de société ».
J’ai pu consulter ce document en fin de semaine :
1. La Ville entend interdire à compter de 2007, la création de nouveaux caveaux collectifs dits « de société » : la Ville veut donc mettre fin à ces concessions !
2. La Ville ne prend en compte dans son projet de chartre que les concessions accordées antérieurement au 1er janvier 1995 : que deviennent les autres ? comment faire pour les concessions dont le titulaire est décédé ?
3. Pour les concessions antérieures au 1er janvier 1995, les sociétés doivent s’engager à communiquer la liste des bénéficiaires…
Je ne comprends pas cet acharnement de la municipalité dans ce dossier.
Commentaires