La venue d'un Pape en Israël relève toujours de l'exceptionnel. Car la rencontre du peuple juif avec le représentant d'un milliard de catholiques n'est jamais un événement banal.
Chaque geste, chaque parole a force de symbole.
Le Président Shimon Pérès qui a accueilli Benoit XVI dès son arrivée a bien saisi l'importance du moment. Ses premiers mots, il les a prononcés dans une langue qui est celle de l’Église : «Ave Benedicte, princeps fidelium qui hodie terram sanctam visitas» (Salut Benoît, croyant parmi les croyants qui entame aujourd'hui une visite en Terre sainte). Qui oserait encore utiliser le latin, alors même que son usage a disparu dans bien des lieux de culte ?
Le souverain pontife a su aussi délivrer un message sans ambiguïté lors de sa visite au mémorial Yad Vashem, érigé à Jérusalem à la mémoire des six millions de juifs exterminés par les nazis : « Que les noms de ces victimes ne périssent jamais ! Que leur souffrance ne soit jamais niée, discréditée ou oubliée ! Et que toutes les personnes de bonne volonté demeurent attentives à déraciner du coeur de l’homme tout ce qui peut conduire à de telles tragédies ! »
Il faut également saluer un des moments forts de cette visite qui a été l'entretien du Pape avec les parents de l'otage franco-israélien Gilad Shalit à Jérusalem : l'attention portée par Benoît XVI au sort du jeune soldat est un formidable encouragement pour tous ceux - dont je fais partie – qui se battent depuis trois ans pour qu'on n'oublie pas le jeune Gilad enlevé par des terroristes du Hamas en juillet 2006.
(photo REUTERS/Oded Balilty)
Merci de vous soucier aussi, si possible, du jeune franco palestinien Salah Hamouri emprisonné en Israël depuis 4 ans alors qu'il est innocent des intentions terroristes dont l'accuse Tsahal. Vous référer, si vous souhaitez en savoir plus, au site national de l'AFPS ou à celui du comité de soutien pour la libération de Salah Hamouri.
Rédigé par : François Moscato | vendredi 15 mai 2009 à 23h48