Je me suis rendu vendredi matin à la Mairie de Charenton-le-Pont avec le Président du Consistoire de Paris, Joël Mergui pour rencontrer le maire de la ville, Jean-Marie Brétillon.
Le moment était important puisque l’Association consistoriale israélite de Paris signait avec le syndicat intercommunal du cimetière de Valenton présidé par Jean-Marie Brétillon une convention de mise à disposition d’un ossuaire pour la communauté juive du Val-de-Marne et notamment pour les villes de Bonneuil sur Marne, Charenton-le-Pont, Créteil, Joinville le Pont, Nogent sur Marne, Maisons-Alfort, Saint-Maur-des-Fossés et Saint-Maurice.
Il s’agit d’une première depuis l’adoption du Parlement de la loi du 19 décembre 2008 d’une nouvelle législation qui organise désormais la pratique de la crémation administrative, mais la restreint en cas d'opposition "présumée" du défunt, dans un souci de tolérance vis-à-vis des musulmans et des juifs, dont les religions s'opposent à la crémation.
Le rapporteur de la proposition de loi à l'Assemblée nationale, Philippe Gosselin, qui m’avait auditionné et à qui j’avais rappelé l’interdiction formelle de l’incinération pour la religion juive, avait indiqué en séance « qu’on peut également concevoir que l'inhumation d'une personne dans un carré confessionnel juif ou musulman ou encore la présence de symboles de l'une de ces religions sur sa pierre tombale atteste tacitement de l'opposition du défunt à la crémation".
D’autre part, la loi a institué que le maire « affecte à perpétuité, dans le cimetière, un ossuaire aménagé où les restes exhumés sont aussitôt réinhumés. ».
C’est donc ce premier ossuaire qui sera mis à la disposition de la communauté juive val-de-marnaise dans quelques semaines.
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