Le Maire de Paris inaugurera la semaine prochaine la promenade Ben Gourion, sur les quais de la Seine, en présence du chef de l'Etat d'Israël Shimon Pérès.
Figure historique du sionisme, David Ben Gourion (1886-1973) a été le premier chef de gouvernement d'Israël après en avoir proclamé l'indépendance en 1948.
Or, depuis plusieurs semaines, les élus parisiens ont à faire face à une vaste offensive s'élèvant contre cette décision pourtant unanime du Conseil de Paris. J'avais connu ce genre de déferlement en 2004 lorsque j'avais fait voter la création d'une place Theodor Herzl mais l'antisionisme atteint aujourd'hui des sommets rarement égalés.
Car cette campagne dénonce non seulement les actions israéliennes depuis soixante ans mais elle va jusqu'à délégitimer l'existence de l'Etat d'Israël dont le développement se serait fait au détriment du peuple palestinien. Certains n'hésitent pas à comparer "la situation actuelle d'israël et l'aspect criminel de sa politique, semblable à l'apartheid qui était imposé par la communauté blanche en Afrique du Sud".
Pire encore, cette opération est relayée par des partis politiques (les Verts, NPA et même le parti communiste dont les élus avaient voté pour la création de cette promenade au Conseil de Paris...) qui demandent aux élus parisiens de boycotter cette inauguration jugée comme une "légitimation inacceptable de la politique d'Israël et une véritable provocation"...
La meilleure réponse à cette campagne est celle qu'a apportée mon ami Claude Goasguen au Conseil de Paris :
"Ne boudons pas notre plaisir de voir cet homme d'Etat, fondateur de l'Etat d'Israël, se voir reconnaître dans ce pays qui a soutenu la création de l'Etat d'Israël avant tout autre en 1948.
Je me félicite aussi de la progression de la reconnaissance du sionisme par notre Conseil, car je me souviens du débat qui avait eu lieu sur l'apposition de la plaque de Thedor Herzl il y a quelques années où l'on avait tellement renaclé à mettre le mot de sionisme sur la plaque de ce véritable penseur du sionisme pour lui préférer l'appellation de journaliste autrichien.
Non sans combat, nous avions réussi à imposer un début de reconnaissance de ce mouvement politique fondamental du XXe siècle qu'est le sionisme.
Je considère qu'aujourd'hui, le Conseil de Paris a fait un pas de plus et je ne peux que m'en féliciter dans la mesure où la France est en train de revenir vers une politique plus proche de l'Etat d'Israël qu'elle a contribué à fonder".
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