Dans six mois, le port de la burqa devrait être interdit en France.
C’est en effet le 19 mai que a été présenté au Conseil des ministres le projet de loi interdisant le port du voile intégral dans notre pays.
M. Fillon a récemment indiqué qu’un "délai de 6 mois avant que les sanctions ne s'appliquent" permettra "une mise en oeuvre sereine et la possibilité en particulier avec les associations qui représentent la communauté musulmane de mettre en oeuvre toutes les médiations nécessaires". La loi pourrait ainsi être votée en septembre.
Atteinte à la dignité des femmes, respect des principes républicains, tout le monde – et notamment les représentants du CFCM (le recteur Boubakeur et d’autres hautes autorités religieuses musulmanes ont rappelé que le port de la burqa n’est pas un commandement religieux mais une tradition) s’accorde à dire qu’il ne s’agit pas d’une affaire religieuse.
Nous ne sommes donc plus dans le débat de la loi du 15 mars 2004 qui encadre, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics.
Nous ne pouvons accepter dans notre pays de voir des femmes "enfermées" dans leur burqa, symbole de la condition de la femme afghane sous le régime des sinistres talibans, et nous ne pouvons pas laisser sans réponse les offensives des intégristes qui bafouent les règles élémentaires du vivre ensemble.
Il faut espérer que la mise en œuvre de la loi marque un coup d’arrêt à ceux qui, comme les idéologues salafistes, veulent prôner dans nos villes le communautarisme et rejeter les autres minorités religieuses.
Je veux saluer le courage du gouvernement qui, après plus d’une année de débats et de concertation, à décider de légiférer sur ce dossier.
Et je suis convaincu que cette interdiction, loin de porter atteinte à la liberté individuelle, marquera une nouvelle étape dans notre volonté commune de vivre ensemble dans une République apaisée et tolérante qui saura refuser l'intolérable
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