On savait qu’il ne fallait surtout rien attendre de positif de cette deuxième édition de la conférence de l'ONU sur le racisme, dite « Durban II », organisée à Genève du 20 au 24 avril. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on n’a pas été déçu !
Comment en aurait-il pu être autrement ? Chacun se souvient encore de la première, organisée à Durban (Afrique du Sud) en 2001, et qui avait rapidement tourné à la mise à l’index d’Israël, accusé de tous les maux et des pires méfaits, Ses représentants, ainsi que leurs homologues américains, avaient alors claqué la porte devant la volonté de pays arabes d'assimiler le sionisme au racisme.
Huit ans après, il était peu vraisemblable que les discours évoluent avec la présence des mêmes acteurs, animés d’une haine viscérale identique à l’égard de l’Etat hébreu. Ajoutez à cela la venue en « guest star » du président iranien Mahmoud Ahmadinejad - seul chef d'État important à s'y rendre - qui a qualifié à plusieurs reprises l'Holocauste de «mythe» et réclamé ouvertement et publiquement la destruction d'Israël, et vous obtenez cette mascarade terrifiante et ce délire anti-israélien qui se sont à nouveau déroulés sous nos yeux en Suisse depuis lundi. Lors de son intervention, le président iranien a critiqué l'établissement d'un "gouvernement raciste" au Proche-Orient après 1945, faisant clairement allusion à Israël. Les 23 délégués de l’Union européenne ont alors quitté la salle à ce moment-là en guise de protestation. Ce fut une sage décision, mais le mieux aurait été de ne pas assister dès le départ à son discours, sachant que ce sinistre personnage avait déjà accusé la veille Israël de "porte-drapeau du racisme". Nul doute que le plus « anti-sioniste » de nos candidats aux élections européennes, le tragique Dieudonné, aurait trouvé une tribune toute acquise à sa cause pour pourfendre ses cibles favorites…
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